Voyage

jules kom kom le marcheur camerounais de la paix

Un aventurier se reconnaît de loin. De face, de profil, et surtout à  sa langue trop fourchue qui aime parler.  Mais pour une fois, j’ai failli confondre celui-ci, si je n’avais pas eu la patience  de lire l’histoire de cet homme  jusqu’à la fin. Debout sur ses deux membres,  des yeux affables et noirs, une bouche fraîche, et un teint bien peint, les pieds tondus en tailleur,  comme un acteur qui entre sur scène, Jules Kom Kom est un phénomène étonnant. L’homme  est devenu un historien de l’instant qui fait un grand pas vers le bon dieu. Celui qui lira cette histoire, aura une minute de silence pour cet héros, tout simplement  parce qu’il est nécessaire de l’aider. Pour autant que je m’en souvienne, personne n’a jamais réalisé une telle prouesse de marcher spontanément pour prôner la paix dans notre pays d’une ville à une autre. Quand j’imagine le nombre  de villes et villages, qu’il a traversé je n’en reviens pas.

Un homme courageux, opiniâtre, l’exemple des coureurs, des pionniers coureurs, dont nos ancêtres s’étaient illustrés dans l’antiquité pour gagner des terres à cause des guerres déclarées par les  peuples barbares. Jules kom kom est un héros, son amour est grand, il est impératif de le porter haut. Son message est grand, aussi grand que l’amour qu’il porte pour la paix. Jusqu’à pas trop longtemps, je n’avais, en aucune façon, entendu parler de lui.  Il y a dans tout ce qu’il fait une philosophie forte de la vie ; en marchant il fait  confiance en lui-même dans les risques qu’il courent, une voiture peut  le heurter, un animal peut surgir et  le dévorer, des agresseurs peuvent  le dépouiller. Mais Jules Kom Kom a choisi de rouler son temps dans le pays qu’il aime pour diffuser la paix et conscientiser les parties prenantes. Qui s’imagine où il dormait dans ces brousses incertaines. Il faut maintenant l’aider et montrer qu’il n’a pas fait fausse route sur sa carrière de marcher. Jules Kom kom marche sur une route qu’il ne veut pas quitter.

 

Sa détermination prend le pas sur les incertitudes de son âme ; ce qu’il fait ce n’est pas le péché, il allume tout simplement les flammes éternelles pour la paix du monde.  Dans un rêve où il vit, dit-il le Cameroun en sang, l’homme  décide de marcher à pied d’une ville à l’autre pour passer un message de paix à ses compatriotes. Sa première marche, effectuée sera Douala-Yaoundé-Bayangam en 2015 pour dire non à Boko Haram. La deuxième marche est faite pour apporter un soutien aux forces armées en 2016. La troisième marche se fait en 2017 baptisée marche de l’unité entre Douala-Bafoussam. Il est reçu par le gouverneur de la région de l’ouest. Puis ce sera Bafoussam-Yaoundé, il est reçu par canal 2 en direct. il y aura  Yaoundé-Douala. 2019 Buéa-Yaoundé. Yaoundé-Bamenda.

 

Il va au sommet du mon Cameroun et avec le culte du mythe du dernier survivant Ebogo Anatole, il redescend avec l’arbre de la paix, il est ovationné par la ville à son retour et reçoit une prime exceptionnelle de 200 mille francs offerte par le ministre Narcisse Kombi. Beaucoup d’autres marches suivront. La plus monumentale pour lui reste cette marche qu’il effectue pour fêter les 70 ans de règne du roi Sokoundjou Jean Rameau. Il est proclamé ambassadeur de la paix au Cameroun le 6 avril 2019, en même temps que Roger Milla Issa Hayatou, Françoise Mbango, Saarah Etondé, Carlos Siakam, Ils côtoient les chefs traditionnels du littoral et lancent une marche Douala-Yaoundé comme à ses débuts, toutes les marches sont pour la paix. On ne décrit pas un tel événement, on le vit, ça demande à être récité, le mythe est trop grand.